Il n’y aura pas de miracle de Noël 

La réponse était tombée. J’ovule mal. Nous allons donc passer aux stimulations. Des piqûres à l’ancienne (les stylos c’est pas pour moi apparement) à faire par chéri et des contrôles réguliers pour vérifier que tout allait bien, que les follicules poussaient et pas trop ou trop vite.

Je m’y étais préparé. Et c’était avec impatience que j’attendais la fin du mois de décembre pour déclencher mes règles et me lancer dans ce nouvel espoir.

Janvier, nouvelle année, nouveaux espoirs. Bon certes je voulais commencer la stimulation dès décembre mais la clinique étant fermée pour les fêtes gygy spécialiste suivait le mouvement.

Alors que j’attendais mes règles avec impatience je me suis décidée à faire un test de grossesse. Après tout on ne sait jamais on a quand même eu des rapports sur commande tous les soirs pendant presque une semaine (pauvre chéri qui n’en pouvait plus).

Et la le miracle de Noël: le test était positif. J’aurai voulu sauter de joie et m’imaginer déjà donner la vie. Mais dans ma tête sonnait ce refrain: tu n’aurais pas dû tomber enceinte, ce bébé tu vas le perdre à 7 semaines. Je ne sais pas pourquoi 7 semaines mais je le sentais.

Première prise de sang: taux à 38, positif. Deuxième et c’est ma douche froide: 60. Pendant un week end je pensais que je ferai ma fausse couche immédiatement. Après tout c’est assez fréquent en début de grossesse quand on a même pas encore de retard de règles. Je passe un horrible week end a pleurer ce bébé espoir miracle.

Puis le lundi à nouveau prise de sang. Et cette fois ci le taux à doublé.

Je vous passe les très nombreuses visites à l’hôpital pour calmer mes angoisses. C’est simple je ne pense qu’à ca. Je me dis que les statistiques sont de mon côté 80/20 mais je me dis tout de suite après qu’il faut bien que des grossesses s’arrêtent pour créer ces fameux 20% de fausses couches.

Le taux augmente mais on ne voit rien dans la poche. Un vague trait mais pas vraiment de vesocule vitteline. Alors le doute devint plus fort. Je ne mangeais même plus comme une femme enceinte. J’étais obsédée par la fausse couche et j’ai arrêté d’y croire.

La poche rétrécit et la je commence à comprendre. Puis le taux diminue et la sentence est irrévocable. Je pensais en pleurer mais j’ai déjà compris avant. Je veux juste une fausse couche naturelle, pas d’opération.

Deux jours après la prise de sang, je commence à saigner. Comme des règles mais en plus abondant. Et sur une aire d’autoroute entre Reims et Paris je perds un gros morceau. Certainement la poche. Je la triture mais je n’ai presque pas de réaction. Je me dis que ça n’a jamais été la vie. L’embryon s’est arrêté bien avant d’être visible soit avant de faire un mm. Je ne sais même pas s’il y’en a eu un, si ce n’était pas que quelques cellules mal ordonnées.

Je fais une prise de sang pour être fixée sur mon taux de BHCG, signe que la grossesse est bien finie et sortie de mon corps. Taux à 18. Bon, grosse déception. Je pensais que tout c’était évacué, que tout était bien fini et sorti de mon corps.

Et puis lundi lors de la reprise du travail, une autre grosse perte alors que les saignements s’étaient arrêtés. Une poche violette, dure au toucher. Je comprends que c’est certainement la fameuse poche, l’autre ne devait être qu’un gros caillot. Je la triture dans du papier, puis je la laisse tomber. J’ai essayé de voir un embryon mais rien du tout, juste du sang. A la réflexion je me demande si ce n’était pas un bout de placenta qui empêchait le taux de baisser.

Le lendemain, nouvelle prise de sang. Le taux est à 5.9. La norme était à 5. J’en déduis que c’est enfin fini. Je l’apprends par hasard en actualisant la page, les notifications par sms et mail ne marchant pas ce jour la. Je l’apprends en plein moment de conviavilité au bureau. Je décide pour feter ça de me prendre deux verres de cidre, je ne risque plus rien.

Je n’ai qu’une seule hâte c’est recommencer. Reprendre les traitements et y aller.

3 réflexions sur “Il n’y aura pas de miracle de Noël 

Laisser un commentaire